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Fête de Notre Père Saint François d'Assise

Entre Assise et l'Alverne: 


Assise est cette ville aux murmures joyeux, où chaque pavé résonne de lumière, tandis que l'Alverne est cette montagne de solitude, imposante et silencieuse. Assise nous berce de mille paroles étincelantes, tandis que l'Alverne nous plonge en un silence introspectif, guérisseur et paisible. Là, au sommet balayé par les vents solitaires, nos blessures deviennent stigmates, et l’image du Crucifié se dessine tranquillement dans les replis de nos existences. Il y a là quelque chose qui nous arrache au monde, comme un ange caché dans l'ombre des arbres qui, sans bruit, interrompt le flot de nos paroles.

art: frère Joseph Joyson

Le silence, tel un fouet, fend l'air et nous enveloppe, nous rappelant la fragilité de nos voix. Une profonde brèche s’ouvre au cœur de ce silence habité, un vertige nous saisit, et durant cette chute, nous découvrons, avec une intensité douce et terrible, le poids du silence. Cet abîme, le «sasso spicco », accueille nos douleurs profondes mais garde ses secrets.


Aucun pèlerinage franciscain ne serait complet sans une rencontre intime avec ces deux lieux sacrés. Depuis huit siècles, des milliers d'âmes venues de tous les horizons, ont été tour à tour émerveillées, bouleversées et réconfortées par les grâces, à première vue paradoxales, de ces lieux.


Là où la lumière et le silence s’entrelacent, chaque cœur trouve un écho unique : une douceur troublante, une paix réparatrice, comme si ces sanctuaires étaient tissés d’une étoffe céleste, invisible mais perceptible comme frère Vent..


Dès les premiers instants de sa conversion, François a posé son regard sur Jésus, sur le crucifix de Saint-Damien. Plus tard, sur la montagne de l’Alverne, le Christ crucifié lui renvoya ce regard bienveillant, marquant son corps fragile de l'empreinte de Son amour. Un don précieux, impossible à garder dans le secret silencieux. Pourtant, François lutta longtemps pour comprendre la portée universelle de ce don, jusqu'à ce que le frère Illuminé  lui murmure que certains mystères sont révélés non pour celui qui les reçoit, mais pour ses frères.


Et moi, quel est ce don unique que Dieu a déposé en moi, destiné à mes frères pour qu'ils y puisent force et lumière? Ai-je le courage, comme François, de transcender la logique marchande « de l’offre et de la demande » pour oser le don authentique et gratuit de moi-même ?

Je vous laisse ces réflexions, éparpillées comme des feuilles d'automne emportées par le vent. Je regrette leur dispersion, mais quel joyeux chaos ! Bonne fête de François, et que son esprit nous guide et nous accompagne sur notre chemin. Apprenons à regarder le Christ Crucifié avec les yeux de François


Frère Benny Vincent, OFMCap.

Ministre provincial

(02 Oct.2024)                                                                                                             Ministre provincial


  Antonio Peris Carbonell / Collegio Internazionale San Lorenzo da Brindisi


                                                                                                                             02 oct. 2024


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