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Frère André Tessier, 1943-2020

Dernière mise à jour : 24 juil. 2020



« Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume de cieux est à eux.» (Marc, 5,3) Notre frère André était un homme affable et ouvert aux autres. Doté d’un bon sens de l’humour et d’un sens pratique, il a toujours eu une attitude et des commentaires bienveillants envers ses confrères. Il savait rire de lui-même et était sans susceptibilité. Il était habité d’une foi profonde. Il aimait son travail et manifestait le désir de faire de nouvelles expériences et de se perfectionner. Il aimait la compagnie des frères que ce soit à la pêche ou sous la véranda en fumant son cigare !

------------------------- Frère André Tessier, fils de René Tessier et Antoinette Vézina, nait le 2 septembre 1943. La famille, qui compte 2 enfants dont sa soeur Claudette qui est toujours vivante, s’est établie dans Mechanicsville, quartier ouvrier et francophone situé à l’ouest du centre-ville d’Ottawa sur les rives de la rivière des Outaouais et rattaché à la paroisse Saint-François d’Assise où servent les Capucins. Il est un des nombreux jeunes de cette paroisse qui choisira de suivre le Christ humble et pauvre comme Frère mineur capucin. Le jeune André quitte sa région natale pour venir étudier trois années à l’École Saint-Conrad, une école des métiers fondée par les Capucins près de Québec pour accueillir les aspirants à la vocation de frère laïc souhaitant recevoir une formation professionnelle technique. Il poursuivra plus tard sa formation professionnelle au Collège Algonquin d’Ottawa et suivra un cours de plomberie et chauffage au Centre d’apprentissage de Hull. Ayant entendu l’appel à la vie religieuse, André entre au noviciat le 30 avril 1963 et prend de nom de Romain. Il prononce ses vœux simples le 1er mai 1964 et fait profession perpétuelle le 1er mai 1967. Au cours de sa vie, frère André occupera des fonctions en plomberie, mécanique et menuiserie dans ses obédiences consécutives : d’abord à fraternité de la Réparation au Sacré-Cœur (1964-1968) puis à la fraternité St-François d’Assise à Ottawa (1968-1969), à la fraternité St-Laurent (1969-1971), à la fraternité de Hull (1975-1984), à la fraternité de Ste-Germaine du Lac Etchemin (1984-1985) et à la fraternité de la Réparation où il demeurera jusqu’en 2017.

Un frère ouvrier

Dans son ouvrage « L’aventure fraternelle des Capucins de Hull 1967 – 2014 » l’auteur Claude Auger décrit André comme un frère ouvrier. Voici ce qu’il écrit :

« À son arrivée à Hull en 1975, le frère André s’engage dans l’atelier coopératif de menuiserie animé par son confrère Rolland Bergeron. Puis, il part à la recherche d’un travail rémunéré. Il contacte Clément Marchand, entrepreneur en gaz naturel, qui lui dit que sans formation, il ne peut pas l’employer. André reprend donc le chemin de l’école : pendant huit mois, il va étudier au Collège Algonquin, à Ottawa. Une fois sa compétence reconnue, il est engagé par M. Marchand.

Son travail consiste en installation et entretien des appareils fonctionnant au gaz naturel : fournaises, réservoirs à eau chaude, cuisinières… Pendant ses années de travail, il a eu l’occasion d’entraîner


plusieurs jeunes qui arrivaient sur le marché du travail, mais il se réservait habituellement les tâches importantes : « Quand c’était fait par un jeune, c’était tout à recommencer! », déclare-t-il avec un grand sourire.

Son horaire était habituellement du lundi au vendredi, travail de jour comme installateur; du vendredi soir au lundi matin, il était sur appel pour les réparations, car la compagnie assurait un service d’urgence 24 heures par jour. Le frère André, ayant grandi à Ottawa, était déjà bilingue avant d’arriver à Hull, ce qui l’a bien servi car la majorité des contrats étaient à Ottawa.


Pendant ses années à Hull, il a vécu la vie de M. Tout-le-monde, avec ses hauts et ses bas. « C’est complètement différent de la vie dans un monastère, où on est à l’abri de toutes sortes de choses », se souvient-il. « Nous vivions dans une maison ordinaire, les gens savaient que nous vivions comme eux. Ça nous rapprochait d’eux. » Dans sa vie d’ouvrier, il ne remplit pas de tâches pastorales; il n’est pas non plus en vedette. Il incarne à sa façon la parabole évangélique du levain enfoui dans la pâte.

Ces années de service aux frères seront interrompues par une courte expérience missionnaire au Tchad où travaillent déjà une trentaine de frères de notre province. En effet, le 3 mai 1972, il reçoit une obédience missionnaire et arrive au Tchad en octobre de la même année. Pendant ces deux années en Afrique. Il peut y mettre à profit ses talents de mécanicien automobile, de plombier, de soudeur et de menuisier. Il a notamment installé un château d’eau pour les besoins de la mission. Il revient au pays en 1974. En 1987, il se rend en Haïti pour aider à la construction d’une mission de l’Ordre franciscain séculier.

En juin 2017, il aménage au Carrefour Providence pour des soins plus adaptés, puis à la Résidence De LaSalle de Laval en octobre 2018. Atteint de la COVID-19, il était hospitalisé à l’hôpital Charles-Lemoyne de Longueuil au moment de son décès survenu le 12 mai 2020. Une messe commémorative en sa mémoire et en celle d'autres frères décédés du coronavirus sera célébrée le dimanche 16 août à 10h30 à l'église Saint-François-d'Assise (20, avenue Fairmont, Ottawa). Ses funérailles seront célébrées avec celles d'autres frères également, le lundi 7 septembre à 15h00 à la Chapelle de la Réparation (3650, boul. De La Rousselière, Montréal).. Qu’il repose en paix dans la miséricorde de Dieu !


Un message de sympathie peut aussi être transmis au provcap@videotron.ca.

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