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Frère Grégoire Pâquet, 1929-2020

Dernière mise à jour : 24 juil. 2020


« Je suis un frère capucin ! » Frère Grégoire Pâquet est né le 25 mai 1929 à Saint-Côme-Linière, petite municipalité qui se situe sur la rive sud du Saint-Laurent, dans les contreforts des Appalaches. Elle fait partie de la Beauce et se trouve à une trentaine de kilomètres de la frontière du Maine. Il était le quatorzième enfant dans une famille de 18. Le père, Émile Pâquet, était ouvrier forestier (mesureur de bois). Sa mère s’appelait Adine Bélanger. Lors de son baptême, il reçoit le nom de Jean-Luc. Après le cours primaire, il fait un an du cours commercial au Collège de Lévis et un an au Collège séraphique d’Ottawa. En juin 1945, il demande son admission au noviciat des Capucins, mais ses parents s’y opposent, en raison de son jeune âge (16 ans). Cependant, quatre ans plus tard, il peut enfin réaliser son projet et commence le noviciat le 20 novembre 1949 comme frère laïc chez à Cacouna. Il fait la profession simple le 21 novembre 1950 et la profession perpétuelle le 21 novembre 1954. Toute sa vie, frère Grégoire est demeuré enraciné dans sa vocation de frère laïc capucin et fier de son identité. Il avait acquis la conviction, entre autres en participant à des rencontres nationales et internationales de frères laïcs, que cette vocation est un don indispensable pour notre Ordre et pour l’Église. En effet, le projet original de saint François est que des hommes laïcs et clercs vivent en frères, égaux en droits et dignité, dans l’action de grâce pour les dons de chacun.


À ce sujet, frère Mauro Jöhri ministre général de de 2006 à 2018 écrivait : « Quand je dis: "je suis un frère capucin!", j'affirme en premier lieu ma consécration, je suis un religieux, appartenant à l'Ordre des frères mineurs capucins. Je déclare avoir opéré un choix de vie, appartenir à une fraternité, je me définis comme étant une personne désireuse de vivre des relations authentiques avec d'autres frères et sœurs. Indirectement, j'affirme aussi la paternité de Dieu sur ma personne. Quand je dis: "je suis un frère capucin", je porte avec moi la grande fraternité de l'Ordre, sans aucune distinction ou sélection, affirmant ainsi la note distinctive de la minorité de laquelle nous comprenons le sens, mais que nous avons bien souvent du mal à vivre et à témoigner dans la concrétude quotidienne. » Les principales obédiences de frère Grégoire ont été les suivantes : Ottawa (1950) ; Saint-Augustin-de-Desmaures où il étudie la mécanique (1952) ; Ottawa (1959) pour différents travaux et services (portier, économe, entretien); Limoilou en tant qu’économe (1964); fraternité Saint-Laurent en tant qu’économe et gérant (1965) et Séminaire Saint-François (1966). Puis, la même année (1966), il se rendra à Ottawa comme économe (1966) et reviendra à la fraternité Saint-Laurent en tant qu’économe et gérant. L’année suivante (1967), commence à travailler comme assistant du procureur provincial.


À partir de cette époque, animé par l’appel de renouveau postconciliaire qui invite les religieux à retrouver l’élan du charisme originel, frère Grégoire vivra dans de plus petites fraternités et s’engage dans le monde du travail salarié. Engagé à l’entretien des bâtiments à l’hôpital Louis-Hippolyte Lafontaine, il a gravi rapidement les échelons de l’institution, ses qualités humaines ayant été remarquées. Pendant plusieurs années, il y occupe le poste de responsable de tout le matériel roulant (véhicules, ascenseurs, etc.). Il est alors supérieur local de la fraternité Saint-Vincent-de-Paul pour plusieurs triennats, soit à compter de 1984. Il fut aussi brièvement gardien à la fraternité de la Réparation en 1991.

Après plusieurs années à la fraternité Saint-Vincent-de-Paul, il déménage à la fraternité de la Réparation en 2009 pour un meilleur suivi médical. Il demeurait à la Résidence De LaSalle depuis octobre 2019 où il est décédé le 9 mai 2020 des suites de la COVID-19. Ses funérailles seront célébrées avec celles d'autres frères décédés également du coronavirus, le lundi 7 septembre à 15h00 à la Chapelle de la Réparation (3650, boul. De La Rousselière, Montréal)..


Un message de sympathie peut aussi être transmis au provcap@videotron.ca.

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