«Mes amis, n’aimons pas en paroles
ni par des discours, mais par
des actes et en vérité»
(1 Jean 3)
Frère Jean-Marc nait à Saint-Aubert tout près de Saint-Jean-Port-Joli le 6 mars 1930 dans une famille de sept enfants dont il est l’aîné et dont cinq sont encore vivants : Roland, Camil, Marcel, Madeleine et Françoise toutes deux Sœurs de la Charité de Québec. Au baptême, il reçoit le nom de Gilbert.
Son père, Jean-Baptiste, était forgeron et mécanicien. Sa mère s’appelait Marie-Anna Cloutier. Dans cette famille, la communauté des Capucins est bien connue puisque cinq oncles Bérubé sont déjà Capucins. Jean-Marc était fier de rappeler le rôle de pionnier qu’ont joué ses parents dans la fondation de la Caisse populaire du village.
Après le cours primaire à Saint-Aubert, Gilbert entre au Collège séraphique d’Ottawa en 1942 puis au noviciat des Capucins à Cacouna le 14 août 1950. Il reçoit alors le nom de Jean-Marc. Il fait la première profession le 15 août 1951 et la profession perpétuelle, trois ans plus tard. Il fait ses études de philosophie à La Réparation et celles de théologie à Ottawa. Il est ordonné prêtre le 15 juin 1957 et nommé professeur au Séminaire Saint-François de Saint-Augustin-de-Desmaures, en septembre 1958. C’était le début de la première des trois périodes de la vie religieuse du frère Jean-Marc : le Séminaire Saint-François, la procure provinciale et l’Ermitage Saint-Antoine.
En raison de ses responsabilités d’enseignant et d’éducateur, Jean-Marc, comme plusieurs confrères, s’applique à obtenir les compétences académiques nécessaires, tout en continuant à exercer ses différentes fonctions au Séminaire. Ainsi il obtient à l’Université Laval un baccalauréat en catéchèse en 1961 et une maîtrise en théologie en 1972 ainsi que le brevet d’enseignement du Ministère de l’Éducation la même année. Frère Jean-Marc quitte le Séminaire Saint-François en 1977. Entre-temps, il y avait exercé plusieurs fonctions, dont celles de professeur de mathématiques, surveillant, directeur des étudiants et directeur des études dans une institution qui devenait progressivement un collège recherché dans la région de Québec. Il a aussi été membre du conseil d’administration du Séminaire, durant de nombreuses années.
La deuxième période de la vie religieuse de Jean-Marc se déroule à la procure provinciale des capucins dès 1977. Ce changement se fait sans heurt et comme allant de soi. Il suit d’abord des cours en administration et débute son service à la procure dans un premier temps comme économe-adjoint et puis comme économe provincial en titre. C’est au cours de cette période que frère Jean-Marc initie le régime de retraite des employés des Capucins dont il sera président ou vice-président pendant 32 ans et auquel plus de 250 employés ont participé.
L’expression « pas de problème » semble avoir été sa consigne dans sa disponibilité au service de ses frères tant à l’occasion de leurs visites à son bureau de la rue des Ormeaux, dans leurs conversations téléphoniques et dans les nombreuses rencontres qu’il a faites avec eux dans les maisons de la province. Face aux difficultés, il semblait vouloir dire comme la petite fille qui porte son petit frère : « ce n’est pas un fardeau, c’est mon frère ! »
En 1998, il est appelé à un autre service, celui de recteur de l’Ermitage Saint-Antoine à Lac-Bouchette. Connaissant déjà les lieux et les situations, en raison des nombreuses visites qu’il y avait faites auparavant, il entre dans ses nouvelles responsabilités avec calme et résolution. Après avoir terminé son service comme recteur en 2005, il demeura à Lac-Bouchette comme gardien de la fraternité et comme collaborateur à l’Ermitage jusqu’à sa nomination à la fraternité de La Réparation en 2015. Mais ce n’est pas encore là l’heure du repos pour notre frère ; en effet il rendait de nombreux services (confession, bénédiction et décompte des quêtes dominicales) jusqu’à son déménagement à l’infirmerie des Frères des Écoles Chrétiennes l’automne dernier.
Frère Jean-Marc était un homme discret, consciencieux, volontaire et responsable. Il s’exprimait en peu de mots et rencontrait les autres avec bienveillance. Il a toujours conservé un regard positif sur ses frères, les autres personnes et les événements.
Il est décédé le 9 février 2019 à l’infirmerie des Frères des Écoles Chrétienne à Laval où il avait été transféré le 5 décembre 2018. La dépouille sera exposée le 15 février 2019 à La Chapelle de La Réparation (3650 de La Rousselière, Montréal) à compter de 15h et un temps de prière suivra à 19h. Les funérailles auront lieu au même endroit, le 16 février 2019 à 11h. La dépouille sera par la suite déposée au mausolée des Capucins à Montréal.
«Sur un sentier raide et pierreux, j'ai rencontré une petite fille qui portait sur son dos un jeune garçon. - Mon enfant, lui ai-je dit, tu portes un lourd fardeau ! Elle me regarda, étonnée, et répondit : - Ce n'est pas un fardeau, Monsieur, c'est mon frère ! Je restais interdit, et la réponse de cette enfant s'est gravée dans mon cœur. Maintenant, quand la peine des Hommes m'accable et que le courage me quitte, je repense à cette enfant et je me rappelle : Ce n'est pas un fardeau que tu portes, c'est ton frère ...» Auteur inconnu
Seigneur, toi qui donnes la vie, qui rends à chacun selon ses oeuvres, écoute la prière que nous t'adressons pour notre frère Jean-Marc.
Fais qu'il entre maintenant libéré de tout mal dans l'éternel repos. Introduis-le dans ton paradis, où il n'y a plus ni deuil, ni larmes, ni douleur, mais la paix et la joie sans fin.
De là-haut, qu'il contribue plus que jamais par sa famille naturelle et sa famille religieuse à réaliser tes oeuvres de salut dans les âmes. Amen.
Les Pauvres de Saint-François